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Jeux de l'été en fiscalité N°8

Stéphanie Meignin

Stéphanie Meignin

30 août 2023

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⛱  "Jeux de l'été en fiscalité" du CNAF notaires, c'est parti pour le 8ème et dernier post de révisions... sur les valeurs vénales immobilières et la prescription fiscale !!

Toujours un thème déjà évoqué sur LinkedIn ainsi qu'en formation, que je vous invite à réviser avec un cas pratique.

✳️ Aujourd'hui, c'est le cas de M. Jean-Eymard DÉZIMPO, donataire en 2019 d’une villa de famille à Arcachon en nue-propriété. La villa fait 100 m2, elle est « dans son jus » mais elle est en 1ère ligne !!… 💰
Elle a été évaluée à 300.000 € en pleine propriété, sous l’usufruit de 50 % de la donatrice, soit 150.000 € pour la nue-propriété taxée.

La donation est miraculeusement passée sous les radars de l’administration fiscale et Jean-Eymard se pense donc à l’abri de toute difficulté fiscale. 😎

MAIS, Madame DÉZIMPO mère décède soudainement en 2023 et il vous faut régler sa succession, Jean-Eymard étant son seul héritier.
La défunte a un patrimoine taxable de près de 2.500.000 €, avec principalement de l’immobilier qu’elle semble avoir oublié de déclarer à l’IFI.

Alors, pensez-vous que la situation de Jean-Eymard DÉZIMPO présente un risque au moment du règlement de la succession ? Outre la régularisation d’IFI qui lui pend au nez…

👉 Indice n°1 : Pour mémoire, la prescription fiscale de droit commun comporte des exceptions...
👉 Indice n°2 : Les méthodes d’évaluation préférées des clients « à vue d’œil » et « au doigt mouillé » ne sont pas validées par l’administration fiscale ni par les juges. 🤔

Allez, je vous laisse jusqu'au prochain post pour réfléchir à la réponse que nous allons pouvoir donner à Jean-Eymard (qui risque de nous faire un malaise)…

Et, désormais, je ne vous souhaite plus de passer un bel été, mais plutôt un bon courage pour la rentrée !!... 😉


💡 Réponse du 7ème cas de la semaine dernière de M. José PALEDIRE, héritier "modèle", qui règle la succession de son père décédé en janvier 2023 mais qui a oublié de vous signaler l’existence :
👉 De contrats d’assurance-vie pour 200.000 € dont il est bénéficiaire, alors que la succession ne comporte pas de liquidités,
👉 D’un don de somme d’argent de 50.000 € reçu à Noel 2022.

💥 D’ici 2029, José s’expose à :

👉 Une mise en demeure et une taxation d’office avec une majoration de 40 %, s’il ne dépose pas la déclaration de succession en raison de la pseudo impossibilité de payer les droits...
👉 Un redressement global sur le calcul des droits en raison de différents problèmes :
❌ NON, le don de 50.000 € à Noel n’est pas un présent d’usage (montant trop élevé)…
❌ NON, ce don ne peut pas profiter a posteriori de 790 G du CGI, même si les conditions étaient réunies lors du versement.
✔ OUI, il faut tenir compte de ce don non révélé, des assurances-vie et de l’actif taxable de succession pour calculer correctement les droits dus au tarif progressif.
✔ OUI, il existe un risque de majoration complémentaire de 40 % pour manquement délibéré (en plus de celle du dépôt tardif) puisque la déclaration de succession principale omet de mentionner les éléments de la déclaration de succession partielle.

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